Automne, mon tendre automne.


 

Automne, mon tendre automne.

Ce matin bien précisément, les rythmes lents de l’automne caressent l’envergure de sa présence. Je la reluque du coin de l’œil depuis quelques semaines. Petit à petit, il s’installe!

Pourquoi ne pas prendre un instant pour simplement s’arrêter et observer ce qui nous habite en présence de cette période Vata. Tout comme les saisons qui passent, certains cycles gouvernent naturellement notre existence. La question à se poser est : En sommes nous tout simplement conscients?

La période Vata, en Ayurveda, est caractérisée par sa dissolution. L’automne, c’est l’image des grands vents qui nous bousculent, laissant notre mental agiter et fébrile. C’est aussi la noirceur qui prend de l’ampleur et qui emporte avec elle notre motivation. Sans oublier le froid qui nous traverse le corps, celui dont on a une totale aversion.

Quand cette période approche, souvent, nous résistons, cherchant à conserver le rythme mouvementé de l’été. Naturellement influencer par l’action, reflet de notre société, on oublie parfois que nous avons été créé en écho avec la nature. Pourquoi ne pas accepter de s’acclimater à la grande mère? Pouvons-nous nous permettre un retour à la terre? 

L’automne nous rappelle à un retour à soi. Une envie soudaine de prendre soin.  S’arrêter. Fantasmer sur l’illusion de n’avoir aucune obligation. Valser dans le vide. Errer.  Rêvasser. Rien d’autre qu’être gouverné par les envies momentanées. Lire un livre. Boire du thé. Prendre un bain. Faire un feu et l’écouter crépiter. Les plaisirs peuvent être si simples parfois.

Au printemps, une graine est semée. Les champs sont labourés. On se prépare à recevoir le fruit de la terre. Tout au long de l’été, les fleurs s’émerveillent de leur splendeur nourrissant le décor de leur présence. Mais alors, ici, maintenant, sous les vents froids qui se lèvent, pourrions nous accepter de laisser faner ces fleurs en toute humilité? Pourquoi toujours chercher à récupérer les pétales avant même qu’elles ne se soient déposées au sol?

Je vous invite, en ce jeune mois de novembre, à simplement accepter de ralentir. À établir avec vous-même une routine qui vous fait du bien. En yoga, on dit qu’à l’automne le corps à besoin de constance. Il est bon de cultiver les rituels et de renouer avec la routine. Les rituels donnent de l’importance et rendent les moments sacrés. Entrez en confidence avec vous-même. Écoutez-vous!

Dans votre pratique quotidienne, priorisez les asanas au sol, les flows tout en lenteur et les postures d’ancrage. Une douce façon de rester présent et de ne pas s’éparpiller. Vous trouverez ici  quelques inspirations : http://www.yogamag.info/dir/10-postures-automne/. Les séances de yoga chaud viennent aussi équilibrer l’énergie vata de leur chaleur. N’hésitez pas à chérir votre corps à tout moment. Massez-le avec une huile de sésame chaude. Prenez des bains relaxants. Sortez vos gros chandails de laine et les doudous confos. Chaleur et douceur!

En soi, même si parfois cela peut sembler difficile de s’accorder au cycle inné, sachez profiter de cette saison pour laisser murir vos idées, vos projets, vos ambitions. Pourquoi ne pas simplement cultiver patience, silence et bienveillance? On sous estime parfois le pouvoir de ces sereines qualités.

Namaste 

 

Auteure: Karelle Falardeau
Photographies: Andréanne Lachapelle
 
 

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